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Kaléïdos-coop
20 juillet 2009

Sur le Quai

C'est l'heure du départ et des "au revoirs",

L'heure des prières qu'on se murmure.

Et on feint d'ignorer ces bulles salées qu'on peut voir

Glissées gracieusement de leurs yeux. Le silence est leur armure.

J'aurai voulu te le dire, j'aurai voulu te le crier.

"Je t'aime P. Je ne veux pas te quitter, je veux te connaître".

"Faites qu'il ne lui arrive rien"

Sourire de façade.

Ces jolies danseuses se meurent sur leurs joues.

Danse de l'émotion. La gorge se serre, une boule de pleurs se forme.

Pas le droit de craquer, c'est tabou.

Un baiser sur le front, c'est un amour distant et hors-norme.

J'aurai voulu te le dire, j'aurai voulu te le crier.

"Je t'aime P. Je ne veux pas te quitter, je veux te connaître."

"Faites qu'il ne lui arrive rien"

Ce sont des vies qui se croisent, qui s'apprivoisent au fil du temps,

A distance. Echanges de banalités ou conversations plus sérieuses.

C'est la personne vers qui elle se tourne dans les temps

Miséreux. C'est aussi une ombre mystérieuse.

Ce train aide les gens à aller jouer une autre vie ailleurs.

Les années et les rires défilent.

Tu te défiles.

T'inquiètes, je suis pas meilleure.

Sur le Quai de nos vies, sur le Quai des au revoirs, on se croise. Tes cheveux deviennent blancs, les feuilles meurent et revivent.

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Commentaires
J
ce texte est une pure merveille.<br /> quel talent sur ce coup là.
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Kaléïdos-coop
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