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Kaléïdos-coop

4 mars 2019

Ash to ashes

L’entropie de tes 21g. C’était ça, cet avis de grand frais.

Tu disais que c’étaient des conneries tout ça : ces histoires qui racontent que la mort n’est pas une fin.
C’est la fin de tes sourires. La fin de tes soupirs. Longs et profonds.
La fin de nous. Mais pas la fin de toi. Tu laisses des rives entières de mots derrière toi. Des images en noir et blanc et rouge. Des notes et des rythmes effrénés.

Des rires et des larmes. Et tant d’amour non compté.

Tu es un trou béant vers l’humain. Une fenêtre grande ouverte vers tous les autres. Un être de lumière. Sombre et brûlante.

Nous nous sommes télescopés. J’étais à la dérive. Tu étais mon frère d’âme.

Tu as été mon phare, mon ancre, mon rivage, mon nord quand je le perdais. Mon ami, mon miroir.

Tu as vécu si fort, si cru, dans la colère et le pardon. Dans l’écoute et dans la patience aussi.

Tu intimidais de tes savoirs, de tes sagesses et aussitôt tu désarçonnais par une idiotie assumée, recherchée sans doute.

Tes amis, tes enfants, Gaëlle. Ceux que tu chérissais plus que tout. Ton exigence envers toi-même. Ta fierté de les voir changer, ton bonheur de les avoir, tous. Tu pouvais en pleurer, seul. Devant un verre ou sur un banc.

Les moments difficiles, aussi, ceux qui te faisaient serrer les dents et les poings, puiser en toi la force d’avancer encore.

Tu as vécu si fort, si vrai, dans la démesure émotionnelle. Sans limite consensuelle.

Tu te disais misanthrope. Mais si tu avais croisé plus d’hommes comme toi, tu serais sans doute fini par les aimer, les Hommes.

Tu nous laisses un vide immense comme ton sourire. Un froid de canard. En d’autres circonstances, je t’aurais dit qu’il me restait la littérature. Mais à cette heure, est-ce que ça va suffire ? pas si sûr.

Passe le bonjour à tes idoles. Tape le carton, amuse toi de nous. Tu as vécu si fort que tu continueras à vibrer sous notre peau.

Je t'aime tellement.

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18 février 2013

Fat luxe

Une ampoule vient de griller. On m’appelle aussitôt. Les verres cassés, les plombs qui sautent, les chiottes bouchés c’est toujours  pour moi. Quand je suis arrivé tout candide à Paris il y a près de deux ans, je pensais décoller assez rapidement. Je pouvais assumer ce rôle ingrat en attendant que des opportunités se présentent mais je suis fatigué maintenant et je me sens amoindri . Dans mon patelin beaucoup me disaient que j’avais du talent à revendre mais je n’ai pas trouvé preneur pour le moment, la concurrence est rude.

Pierrick m’a bien gentiment prié de m’occuper de ce problème d’éclairage.  Jamais il ne bougera de derrière ce foutu zinc celui-là, tellement fier de faire partie du décor. Il sert de temps à autres un cocktail avec cet air détaché, signe de respect ou de dédain je ne sais pas, tout dépend de quel point de vue on se place. Vu d’ici je le hais. Il n’est pas plus gradé, ni mieux payé que moi enfin il me fait bien sentir qu’on ne joue pas dans la même cour. Pour le moment je l’écoute j’exécute : il s’entend plutôt bien avec le patron et j’ai  besoin de bosser.

Je cours à la réserve chercher l’escabeau et une ampoule. A vis ou à baïonnette au fait? Pour le culot de ce tocard les deux seraient tout indiqués en tout cas.

J’arrive en salle : tout est lent, personne ne semble pressé,  les gens ont les moyens d’avoir le temps.  Moi je ne m’arrête jamais, on me sollicite en permanence, je ne vois pas le bout de mes journées. Pourtant je dois me rythmer sur la musique d’ambiance pour ne pas créer d’interférences, ne pas heurter la clientèle. Jazzy, house, lounge. Donner l’illusion de la lenteur est une vraie torture.

Je grimpe avec élégance sur l’escabeau. Sûr que je fais tâche dans le décor mais personne ne me regarde de toute façon, ce numéro de pingouin équilibriste n’intéresse personne. Il n’est pourtant pas sans risques. Pas de roulements de tambour, je n’existe pas, du moins pas plus qu’un de ces fauteuils ou un de ces lustres auquel je finirais peut-être  par me pendre un jour. 

 Les clients viennent se pavaner dans la déco chic et sobre mais s’il y a de la beauté à prendre ici, sûr qu’elle m’appartient. C’est moi, juché sur cet escabeau  dans mon costume sans plumes rêvant de prendre mon envol. Que la lumière soit ! Et la lumière fut!… dans mon patelin ils auraient sûrement applaudi... 

1 février 2013

Nouvelle quinzaine

PershingHall2

J'm'permets de prendre la main...

Un volontaire pour la prochaine quinzaine ?

27 janvier 2013

Avatar

Je viens d'une autre planète. Elle n'est pas bleue comme celle qu'on appelle la Terre, elle ne se trouve même pas dans le système solaire. J'ai parcouru des années-lumières.

C'est elle qui m'a appelé. C'est elle qui m'a façonné, elle qui m'a créé, elle qui m'a coloré. Dans son monde je n'existe pas en tant qu'être perceptible, elle ne me voit pas même si elle est très sensible.
Elle m'a voulu bleu, comme la couleur de sa planète ; paré de diamants, sur le corps et la tête. Comme autant de larmes et de tourments. Plus elle me pense plus je me dessine. Moins je suis flou plus je m'affine.

Bientôt elle me portera en elle, bientôt je ferai partie d'elle.

Je l'emporterai alors, je l'emmènerai telle un trésor, je l'enlèverai à son corps. Elle entrera dans le monde des aurores.

25 janvier 2013

Non mais c'est quoi ça?

J'ai failli m'etouffer devant ce tableau.

D'ailleurs, tableau, photo, DAO ?

Pipeau et raviolo plutot...

La femme joyaux, les p'tits oiseaux.

La beauté des veaux !

 

Entre avatar et lupanard, mon choix et fait.

A ces peaux mystiques j'prefere les muqueuses musculeuses.

A ces pierres de pacotilles, j'prefere les yeux qui brillent!

Les mains lisses et soyeuses? Mouarff !

Le plus beaux joyaux : le soupir d'une femme

Son sourire, sa fragilité apparente qui nous leurre...

Bref...

j'aime pas le bleu...

 

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9 janvier 2013

Semaine 138/139

Bonne année 2013 à toutes et tous !


Ash ne pourra pas poster aussi je vous propose l'image de la quinzaine suivante !

avatar

Qui veut la suite ? Jime ?

19 décembre 2012

Alain et l'autre

Je fume pour oublier que tu bois. Mais regarde-moi, je fume autant que tu bois.

Je souffre de ta souffrance et à petit feu je m’éteins. Comme toi du soir au matin j’aspire au pire en silence. J’expire je m’essouffle et toi tu danses, maudit. Je fume autant que tu bois car les mots dits n’ont plus guère d’importance : tu n’écoutes que ce qui te chante. Tu ne veux plus voir ce qui te hante, tout imprégné des vapeurs d’absinthe. Je ne compte plus les heures ou tu t’absentes, hors de toi, hors du monde, loin des loups et  de leurs ordures immondes...

Moi aussi je m’échappe : Hier à Sousse, ici à Sfax et partout je tousse à me fendre le thorax. Le souffle coupé, la gorge irritée, je m’époumone sans broncher, je me malaxe. Et  tu te saoules de vins spiritueux, de vains combats : comprends que mes luttes partent en fumées  face à toi.

Mais je ne baisserai pas les bras quitte à passer pour un tordu. Si tu m’aimes un peu abandonne aux gorgones ce que tu as bu. Exhumes ce que nous fûmes  pour ne pas oublier qui nous sommes. Regarde-moi, caméléon hyperlaxes, clop au lièvre  bouche tortue. Du rouge au verre ni vu ni connu.

On se fond dans le décor selon le climax, on se confond dans un même corps alors malaxe, malaxe. Mais alcool et  fumée ne font pas bons méninges, un cocktail korsakoff m’explose en plein visage. Mon teint  blême dans le miroir est le fruit d’une réflexion qui me laisse sans voix. Bientôt plus un bruit ne sourd, ni de mon pouls ni de mes poumons.

Qu’on me disperse, qu’on me disloque, qu’on m’évapore.

Qu’on balaye les cendres de mon corps, et tout ce qui s’ensuit…

18 décembre 2012

Toi, que j'aimerais rencontrer Là-Haut

Ma fantaisie non militaire à moi c'est découter Madame qui ne rêve pas à la belle au bois dormant mais qui attend sagement que 2043 arrive, dans son pull angora et la tête dans la nuit étoilée, le regard tourné vers les plaines. Au loin, très loin, un train qui passe et qui emmène les passants vers le pays des matins calmes.

Je t'ai découvert petite, je t'ai aimé grande. Toi le poète, l'écrivain, mon inspirateur, le musicien qui m'emportait des heures. Toi dont les mélodies ont donné relief à mes maux et des mots à ma douleur.

Aucun express ne m'emmènera vers la félicité car j'ai suivi tes pas, et c'est toi qui m'y as portée.

18 décembre 2012

Semaines 136/137

Désolé pour l'attente, j'ai crevé l'oreiller, j'ai dû rêver trop fort.

bAshung pour la suite?

17 décembre 2012

Mi amor

On a attendu, patiemment, contenant des haut-le-coeur réguliers. A chaque mouvement, on espérait l'erreur de care, le mouvement était trop spectaculaire pour être totalement maitrisé. A voir cette lente mise à mort, on imaginait l'attente de la bête, qui trépignait de pouvoir se venger. Une attente interminable qui, à chaque passe, faisait d'elle un peu plus un steak saignant. Dans tout ce sable soulevé, il y avait quelque chose du désert des steak tartares.

La brindille de banderille n'a pas suffit à calmer la bête. il voulait empoigner le taureau par les cornes, la licorne l'a embroché.

Jeté et malaxé comme un pantin désarticulé, comme une marionnette de chiffon, une vulgaire serpillière, le torero est devenu torchon, comme le bout de tissu qu'il agitait ridiculement jusque là. Vous vouliez du spectacle, en voila, en chair et en os.

Heureusement, à ce jeu arrogant, ce n'est pas toujours l'homme qui gagne.

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