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Kaléïdos-coop
9 novembre 2009

Comptes de faits

En un battement de cil, hop, te voila de retour au-dessus de l'amer. Des vilains canards à Nils. De la maladresse en culotte courte aux épanchements de larmes. Des histoires pour pleurer. D'autre chose que la vie, vraie. D'autres drames, plus grands que les tiens -  qui tiennent dans un cartable. Réfugiée émotionnelle dans ta cabane de sous le lit. Des gifles tu en prends et tu en prendras. Parce que ton cocon ne reflète en rien la rudesse du climat. Dans ton œil ce n'est ni une poussière ni un éclat de miroir magique. Rien que le vent glacial de la vie du dehors. Assise en bonne Reine des neiges. Piétinant fatement ton destin. Le sourire en coin et les ongles crochus imperceptiblement rentrés dans le velours de son trône.   

Alors ouvre grand tes oreilles, écoute bien les mises en garde. Le loup de pierre, celui de la chèvre, la cruauté de la matrone, les sorcières et les ogres sont bel et bien là. Tout autour de toi et, tu le sauras bien assez tôt, en toi. Tapis ...
Les jeannots lapins et les écureuils ne courront pas les rues, crois-moi. Crois ton grand frère. Qui t'aime de ses yeux étonnés. Tu ne pourras compter que sur toi. Et encore ... !

Tu peux les lire et en pleurer tant que tu voudras, petite fille, des contes de fées. Même ceux qui te font chialer, ils seront toujours moins moches que la réalité. Et ses comptes de faits.

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Commentaires
A
Tous comptes faits, c'était pas mieux avant...
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