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Kaléïdos-coop
5 mai 2009

Amours troubles a.k.a. réminiscence

« Mon amour, mon homme, je t’aime, ad vitam æternam je n’aurais jamais cru, jamais su, que ton amour s’emparerait de mon âme», t’avais-je dit, le cœur léger, m’amourachant, de souvenirs, de bribes, que seul ton amour n’aurait pu arracher, à ma mémoire.

 

Mais j’ai tout oublié, depuis ce jour où ta fougue s’est pliée, emportée par le démon de midi, me laissant seule, abandonnée, avec cette nostalgie qui me hante, tous ces moments qui chantent, se composant à moi tel un mauvais requiem, aux accents blêmes, quelque chose que le temps veut nous faire oublier. A présent s’est posé le voile fade, le trouble, comme une question dont je n’obtiendrais jamais la réponse, à savoir si tu m’aimais vraiment.

 

« Nos amours nous emporteront mille ans, de Paris à Milan. Courte sera la distance, mais noble en sera la prestance », m’avais-tu promis, dans une folie romantique, me prenant à vif, donnant à mes baisers des airs de jouvence.

 

Car tu m’avais promis Byzance, des domaines en Provence, des décors de romance. Tout ceci s’est à présent envolé, démystifié, ne laissant que des ombres, des personnages démythifiés, que l’on peut à peine distinguer… Monochromes, monotones. Tristes. Dans mes rêves, je crois m’y apercevoir, m’y percevoir, à différents âges de ma vie : jeune fille innocente, naïve ; jeune femme, en quête de quelconque amour ; et puis, ce qui reste de moi. Finalement.

 

Je te souhaite la même chose, mon amour : Quelque chose qui t’enivrera, puis t’envahira, qui te fera perdre la raison. Qui réduira ton horizon, le rendant amorphe, sinueux, fait de multiples déroutes. Tu me supplieras alors de revenir, mais il sera déjà trop tard. Je savourerais mon triomphe, sortie de l’Hadès telle Eurydice, jolie nymphe. Toi mon Orphée, lorsque Morphée me prendra dans ses bras. Eternellement.

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Commentaires
R
Merci Icecreaminelle ! Ravi que ça vous plaise ! :-)
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I
Un rythme dans tes phrases qui ne peut laisser indifférent, très bien accordé à l'image, tu lui donne vie quand elle paraît mourante. Juste un petit (mais alors petit!) bémol sur la fin, le rythme est moins soutenu.<br /> On a envie de chanter tes mots. Bravo!
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R
Eh bien merci, c'est bon à savoir !
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I
L'image oui est très belle. Mais à présent, il m'est difficile de la regarder sans penser à Eurydice: à croire que le texte a été écrit, et l'image choisie pour appuyer le texte et non le contraire Pas de dissonnance, juste une belle harmonie C'est moi qui suis ravie
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R
C'est surtout grâce à l'image (très belle, très bien choisie !), qui m'a tout de suite inspiré. <br /> <br /> Ravi que ça vous plaise !
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