Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Kaléïdos-coop
8 mars 2009

Dernier bastion

Suis-moi et tu verras… En ce lieu, pays de Cocagne, inspiré par nos âmes, nos promesses. Nos rêves secrets.

 

Car la vie de la ville nous semblait peu à peu monotone, trop bruyante pour nos sonotones. Trop stressante pour que l’on en raisonne.

 

Accepte-donc ce que mon imagination te donne : une place lointaine, où nous serons seuls, toi et moi, pour savourer les derniers murmures d’un amour vieillissant…

 

C’est un endroit qui nous ressemble, fleuri, verdâtre, là où le temps n’a plus d’importance. Où le soleil s’avance comme une romance, donnant de l’éclat aux hortensias. L’odeur des lilas nous transportera, celle des camélias nous enivrera, d’un bonheur méconnu, puis d’une candeur absolue.

 

Je t’y vois déjà, bondissante, heureuse, exécutant des pas de danse étranges, bizarres.

 

Car tu es heureuse.

 

Le narcisse me rend Narcisse ; La pâquerette te rend si coquette. Je te redécouvre catherinette, avec ce même regard, celui qui croisa le mien sur ce quai, métro Corvisart. Tu m’avais offert ta beauté comme une rose, un baiser enflammé. A ce moment, je ne pensais pas que l’amour nous emporterait si loin, jusque dans ce paysage, sans horizon. Sans pluie, pour venir t’inonder de soucis. Sans eaux, pour venir noyer ta joie…

 

Là où je te découvre naïade, sirène. Puis fade. Lorsque je pense à ce que la vie ne nous rendra plus : la jeunesse. La vraie, gage d’allégresse, d’insouciance. Celle de nos vingt ans, celle qui nous disait que nous étions immortels, intemporels, voire éternels.

 

Le vent des passions passa, puis traça son chemin.

 

Nous voilà tous deux, à présent, loin, dans ce dernier bastion. Celui où les cieux ont des allures de gerbe, teinté de mauvaises herbes, qui peu à peu prennent le dessus, avec haine.

 

Peu à peu se fait entendre le son du requiem.

Publicité
Commentaires
Kaléïdos-coop
Publicité
Derniers commentaires
Publicité