Tempête tumul-tueuse
Que
reste t-il de nos amours ? Rien. Apparemment. A en croire cette tenue
rabat-joie, qui te prête des airs de fille de joie, et qui te sied à merveille.
Finalement. La tempête tumultueuse, tant redoutée, si crainte, aura eu raison d’un
amour criard, dont la passion te rendit folle limite tueuse, prête à tout pour
gâcher mon existence, avec l’aide d’une gâchette que tu n’aurais pas hésité à
appuyer.
La
routine le fit pour toi, les secrets aussi. Qui secrétaient en toi toute la
haine qu’une secrétaire aurait pu avoir, face à un patron dont elle aurait pu
s’éprendre, secrètement. Mais tel est pris qui croyait prendre…
Ta
pose te donne des allures de déesse. Déesse du vice et de la débauche, aux
mythes démystifiés, dévissés un à un, par les caprices du temps, ceux que tu ne
voyais pas venir lorsque tu savourais tranquillement ton Caprice des dieux.
Tu
étais mon élite, je te découvre Lilith. Mon Isabelle, je te découvre Jézabel.
A
présent, tu exposes notre enfant, signe d’une seule utopie amoureuse. Comme un
trophée aux sentiments atrophiés, par tant de déchirement amoureux. Ubiquité
dans nos vies respectives, gage d’amour pour moi comme pour toi.
Les
yeux vers l’horizon, tu te demandes sans doute qui avait raison, entre mariage
de raison ou mariage d’intérêt. Car tout y est passé, tout est enterré à
présent…
Sous
ce décor photoshoppé, tes bas et tes talons, limite sex-shop, et ta coupe de
cheveux, limite troll, te donnent des allures de folle, prête à faire la fête
sur n’importe quel atoll, finissant la soirée tatillonne, en tâtonnant, en
chancelant, cause à tant d’alcool bu…
Et
ce rouge, si fièrement arboré, rend tes voyelles sensuelles, sensibles par
moments. Mais tes consonnes te décadrent, t’enfoncent de plus en plus dans la
débauche.
Tes
mots bleus, n’ont presque plus de sens à mes yeux. Juste des maux, visibles en
mon corps, comme des bleus à l’âme.
Car
tu as touché le fond. Car la tempête à tout emporté, même tout ce qu’il y avait
de plus censé, en toi…
Que
reste t-il de nos amours ? Rien de censé, plus rien pour m’encenser.