Chair brûlante
- Quand je les vois nous regarder... je bande comme un fou...
-
Pfff ! et moi ! il fait tellement chaud que c'est en train de couler,
là, entre mes cuisses, comme si tu déposais un filet de salive. C'est
humide, ça glisse doucement... j'en peux plus !
- Bon, on continue à leur faire peur ou on rentre pour mélanger nos couleurs ? Ton carminé et mon charbon ardent... hummm...
-
Merde ! j'entends une sirène, tu crois que c'est les flics ou une
ambulance ? Vite, donne moi la main, je connais bien le coin, on va
s'planquer là-bas...
- Hiroshima mon amour (...) ça te va bien, tu
sais ? Ouvre ta main, ferme les yeux... sens mon doigt qui glisse dans
ta paume comme si c'était ton sexe, donne moi ta bouche, ta langue,
mon amour...
- Viens, on rentre, j'ai trop envie de toi... de faire
l'amour, pas la guerre. Effrayer les bourgeois, ça va un moment. Ils
comprendront jamais, les pauv' cons, que la guerre, la vraie, c'est ça ? La chair
brûlée et les entrailles à l'air ?