Une place au soleil
Au
bout du monde. Loin, dans un ailleurs reculé, un bastion retranché, affranchi
de toutes les pérégrinations sentimentales que nous offre l’angoisse et le
stress, d’être passé à côté de sa vie, de ses réelles passions. Loin, d’avoir cette
sensation, cette menace pesante, trop souvent matérialisée à travers nos
échecs, aussi bien professionnels que personnels. Loin de toute cette
grisaille, cette tristesse à présent imprégnée, qui sait si bien nous décrire
par moments…
Loin,
autre part, où les repères seraient différents, surréalistes à nos yeux. Là où
nous avions banni le soleil de notre esprit, le voir renaître, étincelant dans
ce si beau décor, se reflétant puis s’enchevêtrant dans le bleu infini que nous
offre la mer, calme et impassible, à l’image de nos corps, affalés sur des
chaises longues, admirant l’horizon, immobiles, figés, trop extenués pour
profiter de cette belle vue qui s’offre à nous.
Une
place au soleil, qui se perd dans un beau gâchis, la gabegie vile d’une vie coupée
à travers champs, amputée de toutes ses priorités, vitales, notamment la plus
essentielle : le bonheur.