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Kaléïdos-coop
9 juin 2008

L'attente

Le plus angoissant, c'est l'attente.

20H30: Ils sont partis... Elle est seule au fond de son lit, seule emmitoufflée sous sa couette, paravent inutile contre le monde hostile; si elle pouvait s'enfoncer dans son lit au point de fusionner avec et disparaître, elle le ferait... Mais elle ne peut pas, elle ne peut rien d'ailleurs. Elle est là, avec son immense frayeur, complètement paralysée, toute petite dans son tout petit lit, blottie contre son nounours Nonor lui aussi trop petit finalement.

Le voilà. Il tape contre le mur de sa chambre pour l'informer de sa venue, d'abord un petit coup, puis deux, puis trois. C'est son code. Il y a longtemps qu'il lui avait expliqué: "quand je tape une fois, ça veut dire: "tu veux?", et tu dois taper toi aussi pour me dire "oui " (deux coups) ou "non" (trois coups)". Elle avait beau taper de toutes ses forces trois fois contre ce mur, il venait quand même, il venait quand même, il venait quand même.... Ca faisait bien longtemps qu'elle ne tapait plus...

A ce stade, c'est de la terreur, au-delà des pleurs, au-delà des cris...attendre le pire. Elle suffoque, elle gémit intérieurement, ses boyaux explosent déjà....

Elle a tout essayé pour se rassurer, se mettre sur le ventre pour ne pas le voir venir, se boucher les oreilles pour ne pas l'entendre rentrer, regarder ses nounours qui semblent si effrayants dans la pénombre, sortir de sa chambre par la fenêtre, mais il y a des barreaux à la fenêtre....et fermer sa porte à clef.

La clef transperce la serrure. Evidemment, tous les membres de la famille avaient la même version de la clef pour ouvrir toutes les chambres...

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Commentaires
M
deux coups pour oui, trois coups pour non... frisson !!
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L
Glacial, j'en ai encore un sale frisson dans le dos...
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Kaléïdos-coop
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