Post Scriptum

Londres, ce mardi matin

Cher Peter,

J’ai à peine posé mes valises et pris le courrier, qui débordait de la boîte aux lettres, que me voici déjà installée sur la table de la cuisine à t’écrire !  Le besoin impérieux de te parler est si fort … Dis, tu crois que ça me passera avec le temps ? (Tu n’es pas obligé de me répondre ! Rassure-toi !!!)

Le voyage a été un peu long mais l’ennui m’a permis de me remémorer tous ces instants passés à tes côtés. J’ai rêvé les yeux ouverts pendant dix heures! Le crois-tu ? (J’irai sans doute un peu dormir dès que j’aurai posté cette lettre ! Histoire de rêver les yeux fermés, pour changer un peu !)

C’est drôle comment ces quelques jours (combien exactement ? je n’arrive pas à les compter !) m’ont semblé passer si vite et en même temps si lentement ! J’ai l’impression qu’un tourbillon s’est engouffré dans ma vie le temps d’une danse , et que je commence seulement à réaliser combien tout ceci était si magique et réel à la fois ! Je me sens encore toute excitée comme une enfant à la veille de Noël : je ris pour un rien, je souris dans le vide, avec malgré tout, un petit pincement qui me dit qu’il me faudra patienter un peu avant de retrouver ce même état de grâce ! Alors je l’étire, je le prolonge pour en profiter le plus possible !

Tout se bouscule dans ma tête. La fatigue me rattrape et j’ai le sentiment que mes propos deviennent confus. Tout s’entremêle dans un joyeux chaos ! Les rires, les sourires, les expériences ô combien nouvelles pour moi ! Vraiment, je me suis amusée comme jamais ! Je me suis sentie redevenir vivante et insouciante, et tu ne peux pas imaginer le bien que ça m’a fait ! Bien sûr, ton absence va être douloureuse  (elle l’est déjà !) mais je ne peux m’empêcher de me dire que partout où je serai tu y seras aussi. J’espère garder longtemps intact le doux souvenir de ces quelques jours inédits passés ensemble…

Les yeux me brûlent, je vais aller m’allonger et irai poster cette lettre ensuite seulement.

Je t’embrasse tendrement,

Bien à toi,

Wendy.

Ps : dis à Clochette que je ris encore quand je repense à ces tours de balançoire improvisée sur le bateau du Capitaine C.

Ps2 : rien du tout ! j’adore faire cette blague ! (tu vois, tu m’as contaminée !)

Comments

[masa]

PS3 : on se connait pas mais me voilà aussi contaminée que toi, j'ai du ouvrir ta lettre par erreur, je m'appelle pas Peter, mais j'aurai bien aimé l'être pour recevoir une telle lettre....

PS4: non rien, juste pour deviner que tu es en train de rire...