Gardons les mains sur terre
Je t'ai sentie tendue. En tout cas, en réaction.
Telle une jetée. Une jolie folie douce-amère entre terre et mère.
Dressée contre cette vague de silence.
Avec des mots lancés sur cette surface plane.
Comme en équilibre entre le désir ardent de rencontrer un écho et la déception de ne rencontrer que l'écho.
Comme une gymnastique, un grand écart.
Mais sur ce fil, sûre de ce fils, tu gardes la propriété du beau.
Quand bien même personne n'y réagit, n'y voit pas un monde qui marcherait sur la tête.
Tout est question de contexte, de prétexte.
Tout est réponse en texte.
Mais rien n'est vital, ni à prendre au premier degré.
Pas même ce texte. Surtout pas.
Rien n'est vital, rien n'est vénal.
Surtout dans le domaine de l'écriture.
Le milieu le plus fluctuant pour l'ego qui soit.
Gardons les mains sur terre et les pieds dans les étoiles.
Et continuons à rêver, ensemble.
Les rêves sont fragiles. En équilibre instable.
C'est ça qui les rend agréables.