tard la nuit
Je marche triste et solitaire
Dans cette ville de lumières
J’habite au milieu de la nuit
Je vous salue Belle Paris
Je vous salue Ville haine City.
Tes rues sans vie m’aspirent sans fin
Dans un tourbillon de lenteur
Des réverbères, longs serpentins
Eclairent l’innocence des heures
Qui s’effilochent sans se presser.
L’esprit du vent sur tes pavés
Soulève les poussières de ma vie
Faite de noirs silences et de cris
Attise les douleurs taciturnes
De mes profondes blessures nocturnes.
Ces femmes sans visage que je croise
Dont l’ombre impossible se déchire
Sous tous les ponts qui me soupirent
Les murmures de l’eau discourtoise
C’est toi qui m’échappe en douceur.
Tes murs me renvoient la froideur
Des pierres qui composent ton cœur
Et cette pluie de ses atours
Mouille l’amertume de mes toujours
Et chaque goutte m’éloigne de toi.
Une autre ville m’attend déjà
Les mêmes fantômes ai-je le choix,
Des rues la nuit, vides de toi
Mais ce soir, ironie du sort
C’est ici que commence ma mort.