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Kaléïdos-coop
24 mars 2010

tard la nuit

Je marche triste et solitaire

Dans cette ville de lumières

J’habite au milieu de la nuit

Je vous salue Belle Paris

Je vous salue Ville haine City.

Tes rues sans vie m’aspirent sans fin

Dans un tourbillon de lenteur

Des réverbères, longs serpentins

Eclairent l’innocence des heures

Qui s’effilochent sans se presser.

L’esprit du vent sur tes pavés

Soulève les poussières de ma vie

Faite de noirs silences et de cris

Attise les douleurs taciturnes

De mes profondes blessures nocturnes.

Ces femmes sans visage que je croise

Dont l’ombre impossible se déchire

Sous tous les ponts qui me soupirent

Les murmures de l’eau discourtoise

C’est toi qui m’échappe en douceur.

Tes murs me renvoient la froideur

Des pierres qui composent ton cœur

Et cette pluie de ses atours

Mouille l’amertume de mes toujours

Et chaque goutte m’éloigne de toi.

Une autre ville m’attend déjà

Les mêmes fantômes ai-je le choix,

Des rues la nuit, vides de toi

Mais ce soir, ironie du sort

C’est ici que commence ma mort.

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