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Kaléïdos-coop
4 mars 2010

Toxique, irritante, nocive, inflammable, explosive, et comburante

Je le sens monter au creux de mes reins, ce besoin d'étreinte qui m'étreint, m'astreint à ce regard. A ces montées nouvelles. Moutarde au nez, haut le sang et vite. Besoins de cette sensation. Tes mains longues, douces sur les miennes, courtes et tremblantes, couvrant honteusement mes seins débordants. Et la menace de ces autres, qui pointe le bout de son sein. Le rebond de son cul. Le plongeon de son décolleté. Ombres salopes. Putes.
Me vautrer dans ton odeur, ultime protection. M'emmêler dans ta touffe comme attrait d'union. Glisser une cuisse entre les tiennes inviolables. Me coincer sous ton demi-poids de tout du long. Laisser battre le coeur qui bout, et glisser de ta bouche à ton bout. M'étouffer de ta queue et y presque mourir. Pour empêcher toute autre lèvre de s'y poser. Aéroport sinistré. Sens interdits. Souffle de hyènes. Chiennes.
Je le sens frémir sous mes caresses humides, l'homme qui craint, l'homme qui crie en silence. Sa peur de s'abandonner.
Violence hypodermique, battre le fer et achever. Attente de déraison. Tes mots doux et insolents dans mes oreilles, tendues, et en attente, hurlant de vide de tes envies. Et le parfum de ces autres, qui me fige dans notre élan, retournement avorté. La prise de ma bastille suspendue à tes couilles. Odeurs de séduction. Putes.

Rrrâââh comme je la déteste cette première fois moi. Autant que vous visages d'anges. Putes. Macération. Transformation de ma salive ; en acide fumant. Théories du même accabit. Corrosives sur vos peaux parfaites. Chiennes. Vous lêcher à vous cramer chaque cellule. Jusqu'aux ovaires. Amères. Le charger en toxines. Par mes baisers dont il serait protégé. Lui faire cracher ma cyprine sur vos yeux grands ouverts. Coupées à jamais de sa beauté. Salopes frémissantes. Vous hurler ma haine, ma peur et mon amour jusqu'à voir vos oreilles saigner. Me concentrer en une fiole rouge, m'introduire dans un réacteur à fusion et ... Tchernobyl sur vos attraits. Point. Trait. Rideau à la ligne.

Ou alors, le regarder partir par la jalousie, effaré par la mienne. Et pleurer.

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