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Kaléïdos-coop
30 septembre 2009

Que du bonheur!

J’aurais voulu écrire un truc drôle, à la manière d’une musique à contretemps… Vous raconter comment depuis la fin de l’été les uns et les autres se retrouvent à vivre des situations cocasses.

J’aurais pu, pour commencer, parler d’une école où, attendant désespérément l’installation de sèche-mains électriques, après suppression radicale des serviettes en coton qui macéraient dans leur jus pendant une semaine, vous vous retrouvez à vous essuyer les mains après les avoir scrupuleusement lavées avec du savon… sur les fesses de votre pantalon (que vous ne pouvez pas empêcher d’avoir trainer un peu partout !) ! Et comment, lorsque vous entrez en classe, vous vous interrogez sur la manière dont cela est perçu par ces trente paires d’yeux qui ne regardent que vous et donc qui ne doivent voir que ça : vos fesses avec vos mains dessinées dessus ! Que du bonheur !

Autre exemple que j’aurais pu citer, toujours emprunté à l’école, celui d’une maîtresse qui accompagne ses petits élèves quatre fois par jour dans le couloir pour qu’ils se badigeonnent les mains de gel hydro- alcoolique mis à disposition par une municipalité préventive (ou alarmiste ?) devant chaque classe : les enfants bénis gagnent un répit d’un quart d’heure fois quatre, soit une heure par jour, sans pour autant que la maîtresse, bénie elle aussi, ait trente paires de chaussures à lacer ! Que du bonheur !

Encore un autre ? Celui-ci aussi se déroule dans les toilettes, mais cette fois d’une grande entreprise : à la fin de l’été ont été retirées les portes qui séparaient les toilettes des dames  de celles des hommes ! Plus de porte : plus de poignée! Voici le fruit d’une laborieuse réflexion à la logique implacable ! Les femmes ont désormais vue imprenable sur les pissotières des hommes, voire sur ces messieurs eux-mêmes en train de pisser ! Que du bonheur ! Peut-être s’agit-il aussi d’une stratégie d’entreprise qui veut développer la connivence entre ses salariés ? Comme j’ai moi-même posé la question, je vous livre d’emblée la réponse : non, les portes des toilettes des femmes n’ont pas été retirées ! Ces messieurs n’ont donc pas la même chance que ces dames ! (Dommage ? Pas si sûre !!!) En tout cas, elles n’ont désormais plus qu’une seule poignée à serrer au lieu de deux ! Quel progrès !

La petite histoire ne dit pas si dans cette entreprise, ou ailleurs, la tendance de l’hiver sera aux manches très longues qui permettent de s’en servir comme gants pour saisir n’importe quelle poignée ou autre instrument dont la vocation est d’être tenu par des dizaines de mains différentes?! Mais peut-être assisterons- nous, notamment dans le métro, à un défilé de pantins désarticulés dont les bras descendront plus bas que de coutume ? Comme je ne le prends qu’exceptionnellement, je compte sur vous pour prendre des clichés si vous voyez les manches des pulls pousser !

Voilà, j’aurais voulu écrire un truc drôle, à la manière d’une musique à contretemps… mais toutes ces anecdotes n’ont à mes yeux rien de très amusant… Un nez qui coule, une quinte de toux et tout de suite les regards s’interrogent… Pour la première fois de ma carrière, il m’a fallu prévenir mes élèves que je tousse depuis que je suis enfant et que je ne suis pas contagieuse…

Et donc non, je ne mettrai pas un masque même si les comédiens de l’Antiquité savaient déclamer à travers les amphithéâtres grecs affublés de cet accessoire. Je ne prétends pas avoir leur talent, et j’imagine d’ici la scène : le prof inaudible devant une classe endormie (dans le meilleur des cas !). Quitte à être ridicule, je préfère encore un nez de clown, et pas seulement parce qu’il est rouge !

Vraiment, nous vivons une époque formidable !

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Commentaires
R
Merci Rachbel!!!
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R
C'était quand même amusant!!
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Kaléïdos-coop
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