entre terre et rêves
Comme à chaque jour de disette
Les yeux tournés vers la lumière
J’attends un signe des heures entières
D’un dieu, du ciel, ou de la terre
Dans les ordures et la misère
Mon quotidien, mon univers
J’ai appris à ne pas pleurer
Ne pas me plaindre, rien demander
Est-ce le courage, la volonté ?
Le savoir ne devrait rien changer
Je grandis seul comme je suis né
Sans amour et non désiré
Mes parents je ne les vois jamais
Je vis en somme en liberté
Livré aux chemins du hasard
Qui ne m’amèneront nulle part
Si je pouvais seulement rêver, par quoi commencerais-je ?
Des jouets par centaines ou quelque tours de grands manèges ?
Des sacs de roupies par million ou juste quelque mots d’amour
Si je pouvais seulement rêver ne serait-ce que pendant un jour
Pour m’évader des terrains vagues avec leurs vilaines odeurs
Et entre la terre et mes rêves courir dans les champs du bonheur
En ce nouveau jour de disette
Hypnotisé par cette lumière
J’attends encore des heures entières
Je n’ai pas l’impression de souffrir….
Mais entre la terre et les rêves tant de distance à parcourir