infidélités
L’âme du temps s’est pendu à la grande aiguille de l’horloge de tes nuits
Car tes sommeils se sont faits rares, ils ont quitté ton lit
Ils ne sont pas partis tout seuls, ta femme les a suivi
Au sortir de tes frasques et autres tromperies
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Les limbes de tes profonds chagrins ont posé sur le temps
Des voiles évanescents, vaporeux et si blancs
Ainsi que des silhouettes en hommage à l’amour
Qui brodait sur ton cœur les perles de tes jours
Ces femmes au corps laiteux ont brisé ton navire
Tu gis échoué là au pied de ton empire
Entouré de fantômes qui hantent tes visions
Tu supplies ton aimée de garder la raison
Ces femmes au corps brumeux chantent l’infidélité
Fatigué, yeux mi-clos tu les perçois troublées
Tu les as vu si près dans tes draps de satin
Et tu les as aimé de manière éhontée à valeur de catin
Depuis, tu comptes les pleines lunes et les cafés serrés
Et il ruisselle en toi les eaux boueuses de ton vilain passé
Embrumées et blanchâtres tu les verras sans fin
Ces nymphes transparentes s’échapper de tes mains
Aujourd’hui tu es seul, surtout tu n’as plus rien
Que leurs fumées légères comme unique lendemain