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Kaléïdos-coop
23 novembre 2007

L'air du dedans

Vendredi, gloire au Dieu RTT.
Depuis que je vois mon temps se libérer, mes yeux sont ouverts plus grand et je salive par avance.
Je vais pouvoir traîner un peu au lit, déjeuner de n'importe quoi sur le balcon, aller faire un casse dans le magasin de bédés, m'acheter des cookies frais de chez la dame pas très gentille, flaner au soleil dans les rues, écouter et regarder les passants, m'asseoir en terrasse du café de la place.

M'asseoir en terrasse du café de la place.
Y penser depuis le bout de la rue, un sourire aux lèvres., un cookie aux marrons pas fini de mâcher dans la bouche, le soleil sur ma joue droite. Jus de poire ? Café ? Une blonde légère ? Un whisky (euh, non il est un peu tôt). Un thé.
Je choisis ma table. Au soleil évidemment, contre le mur, face à la place, à côté de ces deux lycéens tiens, j'ai envie de les entendre parler. Ah, elle est Japonaise. Elle parle peu français. Il essaye de lui expliquer quoi ? Je ne comprends ni la question de la fille, ni la réponse de son ami. Des explications vaseuses sur la différence entre "où" et "d'où", elle fait mine de comprendre, mais il n'y a rien à comprendre, vraiment ... J'espère qu'elle a un autre professeur de langues.

Un thé, s'il te plaît.
Il m'énonce la liste des thés.
Je le veux noir, pas aromatisé, de Ceylan.

J'ai posé mes affaires sur la table : mon écharpe noire de hippie gothique, un pull, un autre pull, mon portable. Mon sac sur la chaise à côté de moi. J'en retourne un peu le contenu, j'en extrais mon carnet et un stylo bleu.
Mon thé arrive, avec un pot de cannelle moulue et du sucre de canne.

Je pars doucement, de plus en plus loin. Soucis, doutes, souvenirs agréables, reproches que je m'adresse brutalement, frontalement, violemment parfois. Je m'approche en pensée de mes amis, de ma famille, de mes rêves, de mes tripes, de mes défauts. Je souris à une gorgée. Lève le nez, écoute des bribes de conversation à la suivante (mais tu sais, moi je suis un cactus). Je grimace. Je pense à ceux qui sont sortis de ma vie. Je me trouve. Je note, je rature,je reformule. Je ne me sens jamais autant vivre que dans ces moments-là.

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Commentaires
R
ça y est! je me suis enfin autorisée à te lire! pause thé partagée! merci!
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I
à ton service Gaspard. ! puis merci d'avoir laissé ta trace
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G
Moi je suis parti avec toi rien qu'en te lisant ... Merci ... Faut vite que je pose un RTT !
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I
compris, la prochaine fois, j'écris que le titre ! ;-)
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A
J'aime beaucoup ton titre...
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