journal extime
Mais où allez-vous. Mais où
vas-tu alors que je reste immobile. Cette place est vide. Tout ce monde n’est
rien. Ces similitudes vues du ciel renvoient à l’insignifiance de chacun. Le
tout domine l’unique. Je vous observe courir à droite, à gauche, nulle part.
Nulle part et personne. C’est ça que je vois, ce soir. Autant se tirer illico
une balle dans la cervelle avec de telles pensées, hein. Ben non, ce n’est pas
au programme. Je ne sauterai pas de là où je suis, je vous regarde uniquement.
De petites morts
en éclats de rire.
Sur la pointe des pieds, pas à pas.
J’apprends, me renforce, me perds.
Va et vient incessants. Yoyo usé.
Le masque devant mon visage.
J’entrouvre mes lèvres et tente de respirer.
Pollution et buée se mélangent. Et l’haleine de cendrier.
Je cherche une lampe torche pour éclairer le chemin.
Piles rechargeables en stock.
Je grafouille trois, quatre mots.
Sans grande envie, ni espoirs.
Ne pas bouger quand on est perdu.
J’attends donc.
Les bras levés, pour qu’on me voit.
(26 novembre 2006)
Tout ça fait parti de mon cycle,
hein. Automatiquement, il y a des phases plus basses. J'ai l'habitude, et ça ne dure pas.
Il ne s’agit que d’un texte. Qui
s’inspire de la forme de notes de blogs. C'est voulu, c'est calculé. Je ne confonds pas ici et chez moi. Un personnage. Un état. Ne cherchons
pas le vrai du faux. Je n’ai pas besoin de ça, ce soir. Confusion funambulesque des narrateurs, acrobate de la corde. Fébrile.