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Kaléïdos-coop
1 octobre 2007

journal extime

Mais où allez-vous. Mais où vas-tu alors que je reste immobile. Cette place est vide. Tout ce monde n’est rien. Ces similitudes vues du ciel renvoient à l’insignifiance de chacun. Le tout domine l’unique. Je vous observe courir à droite, à gauche, nulle part. Nulle part et personne. C’est ça que je vois, ce soir. Autant se tirer illico une balle dans la cervelle avec de telles pensées, hein. Ben non, ce n’est pas au programme. Je ne sauterai pas de là où je suis, je vous regarde uniquement.

    De petites morts en éclats de rire.
    Sur la pointe des pieds, pas à pas.
    J’apprends, me renforce, me perds.
    Va et vient incessants. Yoyo usé.
    Le masque devant mon visage.
    J’entrouvre mes lèvres et tente de respirer.
    Pollution et buée se mélangent. Et l’haleine de cendrier.
    Je cherche une lampe torche pour éclairer le chemin.
    Piles rechargeables en stock.
    Je grafouille trois, quatre mots.
    Sans grande envie, ni espoirs.
    Ne pas bouger quand on est perdu.
    J’attends donc.
    Les bras levés, pour qu’on me voit.

    (26 novembre 2006)

Presque un an après, je suis toujours immobile. Je balance mes jambes dans le vide, assise au bord du pont. Et je ne suis pas pressée de marcher. C’est sans doute le souci. Le film se termine par ces mots là : «  … et je ne peux plus rien éprouver d’autres que de la gratitude, pour chaque instant, de mon insignifiante petite vie. Vous ne comprenez pas ce que je suis en train de vous dire, n’est ce pas, ne vous en faîtes pas, un jour vous comprendrez ». Attendons la mort donc, voir si tout s’éclaire. A coup sûr, ça risque de me faire marrer.

Tout ça fait parti de mon cycle, hein. Automatiquement, il y a des phases plus basses. J'ai l'habitude, et ça ne dure pas.

Il ne s’agit que d’un texte. Qui s’inspire de la forme de notes de blogs. C'est voulu, c'est calculé. Je ne confonds pas ici et chez moi. Un personnage. Un état. Ne cherchons pas le vrai du faux. Je n’ai pas besoin de ça, ce soir. Confusion funambulesque des narrateurs, acrobate de la corde. Fébrile.

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Commentaires
B
Attendre et voir. L'attente statufie ou recharge les batteries ? J'hésite à vrai dire. En l'absence de réponses, attendons, oui. :)
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A
Rester immobile, pour sauter dans le bon wagon.<br /> Laisser courir le monde, et parfois remonter la file d'attente devant la bouche crématoire...
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