Mes tissés
Je me souviens de l’étoffe et du panache de nos soupirs.
Je me souviens des frôlements de nos instants suspendus à la peau.
De nos enroulés pudiquement drapés dans nos heures si peu dormies.
Des rires emmêlés sur nos bouches et de la fibre de cette tendresse silencieuse.
J’ai une pensée encore émue pour ces tapis colorés d’images légères,
pour la folie tissée de nos mots serrés.
Entrelacés l’un à l’autre. Nos Côtes à cottes de mailles ainsi débraillés de nos doigts.
Je me souviens de la transparence de tes regards brodés d’envies dénudant mes dentelles assassines. la soie des caresses filées de nos paumes désireuses.
De ma mémoire métissée où parfois tout s’effiloche,
là, il reste tressé à ma gorge le nœud d’un regret.
Est-ce que, seulement, tu te souviens de ce que nous étions…