L'enfer, c'est eux
Tu as vu ? C’est tout ce qu’ils ont trouvé à faire de moi ! Ces stupides animaux que TU as créés pour me tenir compagnie ! Tu as touché de ton doigt la température de mes océans ? Je n’ai encore pris qu’un degré ou deux ! de l’eau à peine réchauffée ! Pas encore assez pour que je déborde en un tsunami qui m’aurait permis de me nettoyer de cette vermine qui grouille sur ma peau. Aucun respect pour mes rides. Aucun respect pour moi tout entière d’ailleurs, je n’en peux plus. Tu m’entends, dit ? je n’en peux plus.
D’ailleurs, maintenant que j’ai l’âge de la raison, je te l’avoue, je te demande pardon de m'être plainte. Avant, du temps des dinosaures. Quand je pense que je les trouvais sans-gêne et nauséabonds !Tu m'as écoutée, gamine que j'étais alors, et tu m’as permis de les faire disparaître. J’étais jeune, tu sais, une erreur de jeunesse. Parce que eux….
Regarde-ça, ils ne savent même pas me faire cuire. Moi, dont la botte secrète a porté la philosophie de la cuisson des pâtes à son pinacle gastronomique.
À la Dante.
Ils me cuisent à la Dante.
Ils suffisait de presque rien pour un all dente, pourtant. Presque rien. Putain, l’enfer, c’est eux.
Oviv